Un tanka-prose
Quelle grâce en moi étend son voile quand, marchant au bord du verger, je croise le parfum enivrant du mimosa, les chenilles du noisetier et les semis de pâquerettes. Le mois de mars est là, bien présent, entre les humeurs fantasques du vent et de la pluie...
Un oiseau de proie
perché sur un arbre sec
attend l'aubaine
petit à petit la vie
organise son ballet
Je cueillerai un bouquet de pompons jaunes qui nous embaumera et j'en amènerai autour du berceau de cet enfant, né au rives de mars.
Ce mois, troisième de l'année, cet hurluberlu qui promet tant et qui passera comme une flèche suivant la courbe du ciel et des grands oiseaux sauvages qui clament leur retour.
Ils volent ensemble vers les marais accueillants, suivant la ligne de l'océan, depuis les confins de l'Afrique en un va et vient qui nous chamboule d'admiration...
Où que tu sois
l'appel intense des grues
sera un signal
vois ce V de Victoire
ouvrir un ciel de promesse