dimanche 31 mars 2024

C'est Pâques


 
Dans les nids douillets
quelques oeufs se dissimulent
sous les branchages



L'arbre de la mariée
déploie ses bouquets blancs
gracieux et festifs



Pompons tout doux
de petits soleils sucrés
réchauffent le matin


Pour LUNDI SOLEIL chez Bernieshoot


Pascale en orange
pour le muscaris bleu-doux
elle joue la coquette




L'érable frisé
à la mini fleur rouge
fleurit en avril




Cavalières intrépides
sur de fougueuses montures
sport et précision

****

A voir les jeux de Yabusame







lundi 25 mars 2024

Renga N° 3

 

Avec l'Herbier de poésie chez Adamante un partage

à huit pour Le Printemps de poésie







au jardin je dors

premiers rendez-vous twittés

réveil des oiseaux

Françoise

le chat derrière la fenêtre

dehors une pluie battante

Josette

sur la rocaille

bruyères et pervenches

ont fraternisé

Marine 

sur la partition humaine

syncope à contrevie

Adamante 

mars tout engourdi

en sa palette de gris

le téléphone sonne

ABC

j'ai rendez-vous avec vous

j'en oublie mon parapluie

Jill Bill 

écoute mon fils

les murmures de l'aube

la grâce est née

Balaline 

dès l'aube nous partirons

escalader l'Everest

Françoise

la tige du souci

une montagne à gravir

dit l'escargot 

Josette 

si le papillon l'entend

tout le monde le saura

Marine

envie de voler

de looping - grisée de cimes

le cœur fou de joie

Adamante 

depuis le plus haut sommet

être la reine du monde

Martine

le vertige me prend

de sommet en sommet-

maman je vole

ABC 

un cerf-volant de papier

au-dessus du nid de l'aigle

Jill Bill

voici le printemps-

son surpuissant regard d'aigle

traque la vermine

Martine 

un oiseau sur la branche

fêtons l'enfant poète

Balaline


   















vendredi 15 mars 2024

Brins de mimosa...

 


Avec une photo de Martine Richard le n° 231  de L'Herbier de poésie chez Adamante     

 Un tanka-prose



Quelle grâce en moi étend son voile quand, marchant au bord du verger, je croise le parfum enivrant du mimosa, les chenilles du noisetier et les semis de pâquerettes. Le mois de mars est là, bien présent, entre les humeurs fantasques du vent et de la pluie...


Un oiseau de proie

perché sur un arbre sec

attend l'aubaine

petit à petit la vie

organise son ballet


Je cueillerai un bouquet de pompons jaunes qui nous embaumera et j'en amènerai autour du berceau de cet enfant, né au rives de mars.

Ce mois, troisième de l'année, cet hurluberlu qui promet tant et qui passera comme une flèche suivant la courbe du ciel et des grands oiseaux sauvages qui clament leur retour.

Ils volent ensemble vers les marais accueillants, suivant la ligne de l'océan, depuis les confins de l'Afrique en un va et vient qui nous chamboule d'admiration...


Où que tu sois

l'appel intense des grues

sera un signal

vois ce V de Victoire

ouvrir un ciel de promesse





samedi 9 mars 2024

DEUX JOURS AVEC LE SOLEIL, TROIS JOURS AVEC LA PLUIE

 

Ou bien c'est l'inverse, je met les sabots ou les bottes et ça glisse parfois !




Les ficaires 

dites fausses renoncules

et les violettes



Trois pâquerettes ont déployé leurs collerettes

Et bien d'autres dans le pré


Le groseiller du Japon m'enchante chaque année



Les chats vont boire au petit bassin




Les jonquilles nous restituent le soleil





Au marché j'ai trouvé ces petites cactées en forme de rosace, j'en ai gardé une autre en pot de l'an dernier sous la loggia j'ai oublié leur nom...


Et pour vous amuser voici une intrusion de Myrtill "aux cabinets"



Jeu de chat perché

il a choisi les toilettes

le filou de matou



                                              Pour le bouquet de Nelly



lundi 4 mars 2024

Elles slament

 

Pour  L'Herbier de Poesie n° 230 

une jolie photo de Jeanne Fadosi




Avec une bouche de baies rouges

Avec des yeux d'étoiles noires

Je bois les paroles de clématites

Ces créatures échevelées

Arabesques de fin d'été

Nids de grâce sous le vent d'ouest

Fruits secs et cerises confites

Je vois la vie passée et à venir

Je sais bien sûr qu'elles slament

Pour dire aux êtres de fruits mûrs

Qui trop vite ont vu fuir leur jeunesse

Vivez, vivez, accrochez vous

Aux grilles, au sol, aux murs, aux arbres

A la queue des gros nuages

A tout ce qui vous tient debout

A vos amours quand ils vous donnent

A vos amis quand ils partagent

A ce soutien, cette force, cet appui

Tout s'efface et tout se pardonne

Portez la tendresse comme un étendard



                                                                                @ Marine D