Nérine et azalées
offrent avant les gelées
un peu de peps
Vingt sept novembre
un bon boeuf bourguignon
réchauffe les gourmands
Nérine et azalées
offrent avant les gelées
un peu de peps
Vingt sept novembre
un bon boeuf bourguignon
réchauffe les gourmands
Et si nous ouvrions la fenêtre
Sur le jardin et les dernières roses-églantines
Le merle n'est pas loin
Le troglodyte mignon dans la haie
S'est montré furtivement
Deux ou trois fois
Le ciel est toujours aussi inventif
Boursouflant ses nuages
Il reste en haut du plaqueminier
Quelques kakis bien fessus
Sous les cerisiers
Les fleurs du printemps
Surgissent avant l'heure
Tout est chamboulé
Au centre de tout
Laisse entrer l'air pur
J'apporterai l'azalée corail
Et un camélia blanc
Sur le marbre
L'iris d'Alger
fleurit en mi-novembre
fragile et tendre
Rien ne vient troubler
quand la nature le veut
l'harmonie du jardin
Vol de palombes
elles squattent le petit bois
entre chien et loup
Il faudra dire
L'or et le vent
Qui dérange et offre son souffle
A la feuille ambrée
Selon l'instant
En regardant l'eau couler sous le pont
Aux reflets refroidis
Oublier ce qu'elle a charrié
Du côté de l'automne
De novembre
Ne voir que la beauté
Qui se moque de la réalité
Entendre les cordes de la guitare
Vibrer et raconter
Un passé de soleil
Brûlé à l'Orient
Chaud comme un mur
Sur les remparts d'Essaouira
Les oiseaux du ciel
Ponctuent d'appels
Des hiers de voiles
Et de rires
Le chat se prélasse
les pommes sont pour la compote
mais pas à son gout
Lune dupliquée
les chevaux se sont roulés
puis se gratouillent
... Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage dit la fable...
écrivait Jean de La Fontaine
Un esprit malin
a épluché mille moutons
avant la nuit
Pour beaucoup d'entre vous je comprend la difficulté de la situation