Photo de Nathalie Manaud
Le jardin en hiver garde encore quelques hampes, quelques graines, la rocaille refuse de laisser la place à la terre nue, la moindre plante manifeste sa résistance. Il ne reste que des fantômes de fleurs...
La feuille a perdu
son suc et son velours
restent des brins de gaze
Les fleurs se délitent lentement, en parures ligneuses, jaunies telles d'anciennes photos, la nature garde des zestes de beauté, des dentelles végétales, que le vent, la pluie, la neige magnifient avant de les effacer...
La lumière fait son nid
au travers de la feuille sèche
précieux canevas
D'or et de fils entrelacés
même la fin est experte
Comme l'églantine, ma tante Méroline se farde et se rosit un peu trop les joues pour cacher sa peau parcheminée, à vrai dire c'est beaucoup trop, quand je l'embrasse je profite de ses couleurs éclatantes!
Fards Bourjois
outrageusement maquillée
tante Méroline
Pour la page 220 de l'Herbier de poésie chez Adamante